André Kohn
Jeu des Papous
1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Ça a débuté comme ça." (emprunt à Louis-Ferdinand, qui voyage au bout de la nuit.)
2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "En fait, Madame Polant déléguée par la famille avait seule suivi le corbillard." (emprunt à Maurice des Grandes familles.)
Entre les deux, casez ce que vous voulez !
« Ca a débuté comme ça » :
Il était mal parti dans la vie le pauvre Jean, quand sa mère est décédée en le mettant au monde.
De plus, quelques jours après sa naissance, on s’est aperçu qu’il avait un pied-bot.
Son père, de nature bourrue, s’intéressait peu à ce « rejeton » qui l’avait
« privé de sa compagne » disait-il…
Aussi, Jean a été très vite mis en nourrice chez la brave Hortense Polant.
Il a passé chez elle une enfance et une adolescence heureuses.
N’ayant pas eu d’enfant, Hortense était devenue « famille d’accueil »
et s’occupait avec dévouement de ceux qui lui étaient confiés,
elle les entourait de tout l’amour dont elle était capable.
Le petit Jean, avec son léger handicap qui le faisait boitiller, bénéficiait auprès d’elle
d’encore plus d’attentions. Attentions qui compensaient les quolibets dont il était la cible
à l’école ou dans la rue.
Parce le monde est sans pitié, dès que vous n’ «entrez pas dans le moule »,
en plus de la disgrâce, vous devez subir le regard sans compassion de ceux que vous croisez.
Mais, Jean était de nature heureuse et faisait fi de toutes les méchancetés dont il était la cible.
Il travaillait bien à l’école et, comme il était très habile de ses mains, devint apprenti
chez Gaston, un artisan sabotier.
Son père s’était remarié, il l’emmenait de temps en temps dans son nouveau foyer mais,
ni sa belle-mère, ni ses demi-sœurs ne faisaient guère attention à lui,
aussi, avait-il préféré très tôt rester chez Hortense où il avait trouvé un vrai foyer avec les autres enfants qu’il considérait comme sa fratrie.
En fin d’hiver,
Gaston et Jean avaient épuisé tout le stock de branches ou troncs à partir desquels ils fabriquaient les sabots. Il fallait se réapprovisionner.
Malgré la neige encore présente par endroits, ils partirent dans la forêt
à la recherche des pièces dont ils pourraient tirer parti.
Leur quête fut assez fructueuse et ils se réjouissaient en imaginant déjà
comment ils allaient les travailler.
Mais, leur charge était lourde, les pas de Jean mal assurés,
il glissa sur une plaque verglacée et fit une chute qui lui fut fatale.
Quelques jours après les obsèques,
Gaston vint rendre visite à Hortense qui était encore inconsolable d’autant plus
qu’ « En fait, Madame Polant, déléguée par la famille, avait seule suivi le corbillard. »
Il était mal parti dans la vie le pauvre Jean, quand sa mère est décédée en le mettant au monde.
De plus, quelques jours après sa naissance, on s’est aperçu qu’il avait un pied-bot.
Son père, de nature bourrue, s’intéressait peu à ce « rejeton » qui l’avait
« privé de sa compagne » disait-il…
Aussi, Jean a été très vite mis en nourrice chez la brave Hortense Polant.
Il a passé chez elle une enfance et une adolescence heureuses.
N’ayant pas eu d’enfant, Hortense était devenue « famille d’accueil »
et s’occupait avec dévouement de ceux qui lui étaient confiés,
elle les entourait de tout l’amour dont elle était capable.
Le petit Jean, avec son léger handicap qui le faisait boitiller, bénéficiait auprès d’elle
d’encore plus d’attentions. Attentions qui compensaient les quolibets dont il était la cible
à l’école ou dans la rue.
Parce le monde est sans pitié, dès que vous n’ «entrez pas dans le moule »,
en plus de la disgrâce, vous devez subir le regard sans compassion de ceux que vous croisez.
Mais, Jean était de nature heureuse et faisait fi de toutes les méchancetés dont il était la cible.
Il travaillait bien à l’école et, comme il était très habile de ses mains, devint apprenti
chez Gaston, un artisan sabotier.
Son père s’était remarié, il l’emmenait de temps en temps dans son nouveau foyer mais,
ni sa belle-mère, ni ses demi-sœurs ne faisaient guère attention à lui,
aussi, avait-il préféré très tôt rester chez Hortense où il avait trouvé un vrai foyer avec les autres enfants qu’il considérait comme sa fratrie.
En fin d’hiver,
Gaston et Jean avaient épuisé tout le stock de branches ou troncs à partir desquels ils fabriquaient les sabots. Il fallait se réapprovisionner.
Malgré la neige encore présente par endroits, ils partirent dans la forêt
à la recherche des pièces dont ils pourraient tirer parti.
Leur quête fut assez fructueuse et ils se réjouissaient en imaginant déjà
comment ils allaient les travailler.
Mais, leur charge était lourde, les pas de Jean mal assurés,
il glissa sur une plaque verglacée et fit une chute qui lui fut fatale.
Quelques jours après les obsèques,
Gaston vint rendre visite à Hortense qui était encore inconsolable d’autant plus
qu’ « En fait, Madame Polant, déléguée par la famille, avait seule suivi le corbillard. »
bonjour tanette...
RépondreSupprimerune belle comédie dramatique...;)..amusant jeu avec une introduction et une conclusion prédéterminée..
tu t'en es bien sortie...!
bonne journée
ly xx
...tres bien imaginé, chere Tanette, le pauvre Jean était né sous une mauvais étoile, heureusement il a eu Madame Polant ! compliments et bonne semaine, bisous
RépondreSupprimerIl n'est pas bien gai le tien non plus, tu me diras une consigne qui finit par un enterrement.
RépondreSupprimerLa dernière phrase obligée a créé ce matin une grande fabrique d'histoires tristounettes...
RépondreSupprimerIl est évident qu'avec la conclusion que nous impose Lakévio, on ne pouvait que donner dans le pathos, non ?
RépondreSupprimerJean ne méritait pas une fin si triste !
Désolée pour le corbillard mais "quelqu'un m'a dit" : "la vie n'est pas un long fleuve tranquille"... Après Céline et Druon, on a les références qu'on peut ! hihihi !
RépondreSupprimerTon récit est touchant et Jean très attachant. Sa courte vie fut bien rude ; on lui espère une plus douce éternité.
C'est triste comme le temps aujourd'hui ton histoire mais tu t'en es bien sorti !
RépondreSupprimergros bisous et bonne semaine
MITOU
Jean aurait pourtant bien mérité de vivre heureux encore quelques années ..... c'était une belle personne !on ne peut que souhaiter qu'il soit en paix maintenant !
RépondreSupprimerBisous
Abandonné jusqu'à la fin, par sa "vraie famille".
RépondreSupprimerHeureusement qu'Hortense l'a aimé et gâté !
quelle tristesse! j'avais espéré en vain que ce soit un autre qui meure ;-)
RépondreSupprimerIl est des destins bien tristes ! Pourquoi le sort s'acharne t'il sur certains êtres ? Triste mais bien raconté.
RépondreSupprimerQuelle beau jeu, ce commencement et cette termination. Je vais penser a ca et le dire a mes amis ecrivains aussi !! Ton histoire est bien triste (hmmm ... peut-on ecrire une histoire heureuse qui s'est termine avec un corbillard) mais tellement captivante. Et ce Gaston ... il n'a pas prevenu la chute terrible de Jean, mais de plus il n'a pas suivi le corbillard. Aie ... les mauvais patrons partout, me semble-t-il !!! Bonne semaine, chere Tanette. Gros bisous. ;)
RépondreSupprimerbonjour tanette...
RépondreSupprimeroui...le triceratops est un dinosaure...! c'était avant toi et moi....;)
bonne journée
ly x
J'aime ce conte. la chute est fatale. En fait, Madame Polant passe sa vie à suivre, sur instruction de la famille, des corbillards!
RépondreSupprimerJe vous souhaite une bonne semaine.
Jean-Jacques'60
Berne, le 3 octobre 2017
Triste comme histoire mais avec un côté qui aura donné une vie agréable à Jean
RépondreSupprimerBon samedi Tanette !
Bises