Spencer Gore - Cambrian Street - Richmond - 1913
J’habite une rue calme et tranquille tout comme celle qui figure sur le
tableau proposé par Lakevio.
Mes voisins sont sympathiques, nous avons de
bonnes relations,
l’entr’aide et la solidarité fonctionne bien entre tous.
Au
mois de Juin, nous faisons la fête des voisins et, tout au long de l’année tout
est prétexte pour se réunir chez l’un ou chez l’autre.
Tout près, habite
Henriette, nos jardins sont mitoyens, elle a connu mon père en culottes courtes
et lui donne de bons et précieux conseils de jardinage.
En compensation nous
l’emmenons faire ses courses et l’aidons dans les travaux que son grand âge ne
lui permet plus… elle est un peu notre grand’ mère toujours prête à
partager ses expériences et nous sommes avides de ses récits qui nous
paraissent d’un autre monde.
Au bout de la rue, après le virage, il y a une
espèce de château plus ou moins délabré, inhabité depuis longtemps dont les
abords sont à l’abandon.
Jamais personne n’a pu approcher des lieux et
aucun
voisin n’a tenu plus d’un mois dans les maisons attenantes.
En effet, la nuit,
les volets, pourtant fermés toute la journée, claquent sans cesse
même lorsqu’il
n’y a pas de vent.
Certains, plus courageux que d’autres ont voulu franchir les
grilles mais ils ne sont pas allés très loin, ils se sentaient poursuivis et
guidés vers la sortie…
Henriette, dans son jeune âge, a connu ses habitants. La
maison était alors très belle et la famille qui habitait là plutôt enjouée. Il y avait souvent des réceptions jusqu’au jour où….un cadavre aurait été découvert…par un passant en
bordure de leur terrain.
Un décès accidentel après une chasse à courre dont-ils
étaient friands ? un meurtre ?
Etaient-ils directement responsables ?
personne n’a jamais su…
Depuis, les
habitants ont déménagé, les volets sont clos, on dit la maison hantée…
Qu’en
est-il exactement ?