L’été est fini ? Je ne l’ai pas vu passer…
Il n’a
pas arrêté de jouer au yoyo entre trop chaud et froid.
J’étais dedans ou devant
les fourneaux à faire des conserves..
Et, voilà que l’automne est déjà là..
Les
feuilles mortes, les façades couvertes de vigne vierge qui hésitent entre le
vert, le jaune,
le roux, le pourpre, … l‘apparition des marrons, des colchiques, des citrouilles,
les vendanges,… des signes qui ne trompent pas.
Les vendanges, parlons-en..
Je me souviens de celles
de mon enfance.
Les petit bras étaient de la partie, (La rentrée scolaire se
faisait le 1er octobre.)
C’est
qu’il en fallait du monde pour faire une « colle » :
vendangeurs
avançant de front dans les rangées.
Depuis, un seul homme au volant d’une
grosse machine a remplacé tous les sécateurs.
Mais il est privé de l’ambiance : les petits déjeuners pris
ensemble avant de commencer,
l’entraide des plus rapides envers ceux qui
avaient du mal à suivre.
Quelques jeunes s'amusaient à "mascarer" le
visage des filles avec des grappes de raisin.
Quelques jeunes s'amusaient à "mascarer" le
visage des filles avec des grappes de raisin.
Le soir il y en avait peu qui veillaient,
il fallait
permettre aux muscles endoloris par l’effort de récupérer
avant une nouvelle
journée sous le soleil.
Mais, au bout de trois semaines tous étaient là
pour
célébrer le raisin qui fermentait dans les cuves et les amitiés nées au cours
des vendanges.
Chez mon père, c’était bien différent.Il ne possédait qu’une petite propriété qui ne lui fournissait, bon an, mal an,
qu’une douzaine de comportes.
Cette récolte lui suffisait pour sa consommation annuelle.
A ce moment-là, on n’en parlait pas, pourtant, son vin aurait pu être qualifié de Bio.
Les souches étaient travaillées manuellement,
pas question d’être motorisé sur ce coteau rempli de cailloux,
et, les seuls produits utilisés étaient un peu de soufre contre l’oïdium et
de la bouillie bordelaise contre le mildiou.
Les vendanges se faisaient au cours d’un week-end,
on faisait appel aux amis qui venaient volontiers donner un coup de main.
On prenait soin de garder intacts les ceps de muscat et les plus beaux d’œillade
que l’on mangerait comme raisin de table.
Les comportes étaient vidées dans la cuve que mon père avait fabriquée lui-même,
où le vin (à partir d'oeillade et d'aramon)pourrait fermenter tout à loisir sans additif quelconque.
Encore à ce jour, avec ou sans vendange, l'automne reste ma saison préférée.
J'aime ses couleurs, son atmosphère, on dirait que le temps s'arrête,
la chaleur du soleil est comme une caresse sur mes épaules et ma nuque.
On s'affaire lentement pour se préparer aux rigueurs de l'hiver.
bonjour tanette.
RépondreSupprimertu a bien dépeint les activités automnales...les couleurs...les beaux souvenirs que cette saison te rappelle...!
bonne journée
ly xx
de bons souvenir, les vendanges d'antan, remarquablement bien décrites, merci chere Tanette, bonne semaine, bisous
RépondreSupprimerce sont de très beaux souvenirs d'enfance!
RépondreSupprimermerci :-)
Tu fais aimer l'automne aux printaniers les plus endurcis.
RépondreSupprimerc'estvrai que désormais on a plus mal au dos dans les rang mais le chaffeur doit se faire ch.... dans sa cabine climatisée avec du rap à tue tête
RépondreSupprimerJ'adore tes souvenirs d'enfance, moi la petite parisienne qui ne connaissait la campagne que l'été.
RépondreSupprimerJ'adore tes souvenirs, Tanette. Tu as ravivé de magnifiques moments. On vendangeait aussi dans la propriété de mon grand-père, tout à fait bio comme tu dis. C'était familial et j'dorais les hottes, les cuves, le pressoir et je jus de raisin que nous goûtions en dégustant les marrons chauds... Mais surtout je pense à des vendanges plus anciennes, en rires et chansons, racontées par ma mère. Les souvenirs coulent comme le vin nouveau ! Merci.
RépondreSupprimerJe n'ai pas pensé à évoquer les vendanges... et pourtant, les dernières auxquelles j'ai participé datent de moins de dix ans ! C'était chez un copain et nous étions si nombreux dans les rangs qu'en une journée, tout était ramassé... Et quelle fête le soir !
RépondreSupprimerBonjour Tanette,
RépondreSupprimerQue de bons souvenirs décris ici, bravo Tanette
Belle semaine, bisous !
...dans qq jours ce sera plus une chaleur d'automne...jusqu'à demain, nous aurons encore un ressenti de 40 degré....difficile à vivre...
RépondreSupprimeroui le pot-au-feu est très réconfortant...j'en ai un gros "reste.."..congé de repas...;)
bonne journée
ly xx
Les vendanges restent un beau souvenir d'automne pour celui qui les a fait,une belle ambiance comme tu le décris et de l'entraide
RépondreSupprimerHeureusement certain vignerons travaillent encore à la main !
gros bisous
MITOU
Tu nous parles d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître et qui pourtant était un temps de partage, de chaleur humaine. Il se vivait autour du "cochon" ce qui tu as vécu pour les vendanges. Je connaissais ton habileté à prendre des photos, je découvre celle que tu as à décrire ton passé . Je t'embrasse.
RépondreSupprimerQuel beau souvenir ! Un rendez-vous annuel autour des fruits de la nature. Oui, l'été, qui n'en fut pas tout le temps un dans le ciel, a passé bien vite.
RépondreSupprimerUne saison, l'automne, une activité , les vendanges, des personnages, une histoire et une jolie toile et pour finir, un beau récit signé de la main verte de Tanette! MERCI !!
RépondreSupprimerOh moi aussi j'aime tant l'automne ! surtout quand il nous offre encore de si belles journées ensoleillées :)
RépondreSupprimerComme tu es l'ecrivain, chere Tanette ! J'aime beaucoup ton usage des mots, la confluence de tes idees. Tu es en train de faire, je l'espere, un bouquin des souvenirs pour tes enfants et petits-enfants ? Si oui, bravo ! Si non, pourquoi pas ... Je te souhaite de tres beau dimanche. :)
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