lundi 6 novembre 2017

La chambre pour Lakevio



sally storch - alla-finestra
Sally Storch - A la fenêtre

 Sur cette image belle comme du Hopper, je vous propose le
Jeu des Papous N°1

1) Commencez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail." (emprunt à Simone, jeune fille rangée.)

2) Terminez impérativement votre texte par la phrase suivante : "Je vais laisser pousser ma moustache, décida-t-il" (emprunt à Jean-Paul, celui qui écrit sur le mur.)

Entre les deux, casez ce que vous voulez !



« Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail » ….. 
J’ai vécu six années heureuses dans cet appartement, entourée de parents aimants,
 le quartier était agréable, mes parents aisés, mais…..
 la guerre est venue interrompre ces douces années,
 nous avons dû nous réfugier en  province.

 Je fête aujourd’hui mon 40è anniversaire et ne peux m’empêcher de  penser
 avec nostalgie à mes premières années.

Nous ne nous doutions pas encore de celles qui allaient suivre,
 des deux guerres et des privations que nous allions devoir supporter, 
des morts qui allaient en  payer le tribut ….

Trois ans après l’armistice, 
nous essayons de revenir à une vie plus « normale » malgré les traumatismes.
Avec mon mari, nous avons entrepris un voyage dans la capitale, 
comme un retour aux sources, un pèlerinage. 

En passant devant l'appartement où j'ai vécu, j'ai revu très nettement chaque pièce et tout ce qu’elles contenaient,
 notamment la chambre dans laquelle j’ai vu le jour,
 l’armoire et la commode laquées où la fenêtre se reflétait,
 ma mère assise devant sa coiffeuse,
 dans un déshabillé blanc  brossant délicatement ses longs cheveux.

 J'ai aimé me promener au bras de mon mari  dans la ville qui se reconstruit. 
Nous avons éprouvé enfin une certaine insouciance après ces années noires.
 Des affiches fleurissaient ici et là. 
Une d'entre elles a attiré particulièrement  notre attention, il était écrit :
 « Un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel ». 
Jean a souri : «  Je vais laisser pousser ma moustache, décida-t-il »


17 commentaires:

  1. bravo, bien amenée, la moustache!

    RépondreSupprimer
  2. Félicitations, et tu as l'art de la chute !!! Bonne semaine Tannette

    RépondreSupprimer
  3. ah oui! ta finale est super bien amenée. Bravo Tanette

    RépondreSupprimer
  4. C'est superbe ! Un texte bien construit avec une jolie chute bien amenée. Bravo à Tanette parisienne !
    Bises

    RépondreSupprimer
  5. La fin est vraiment très bien amenée. Car en lisant, au début, on se demande comment tu vas arriver à cette histoire de moustaches… !
    Bravo !

    RépondreSupprimer
  6. J'aime comment tu as réussi à placer la moustache.

    RépondreSupprimer
  7. Tiens, toi et moi avons fait ramener à Paris cette jolie femme après la guerre...Bon, la mienne est bien plus âgée...Ha, ha..
    Un baiser sans moustache est comme une soupe sans sel 
    J'adore cette citation..

    RépondreSupprimer
  8. Marrante l'affiche :)
    Belle histoire !

    RépondreSupprimer
  9. Je suis très touchée par l'évocation des deux guerres qui ont tellement influé sur le cours de la vie de ceux qui nous ont précédés...
    D' accord pour la moustache mais le reste me semble important aussi...

    RépondreSupprimer
  10. Un coup de genie, cette affiche pour presenter l'idee de la moustache -- bravo, chere Tanette !! Simone serait ravie, et bien sur qu'elle comprend l'importance de trouver les bonnes idees !! Bonne semaine et bises. :)

    RépondreSupprimer
  11. ...bonjour tanette...

    encore un texte finement peaufiné...j'ai bien aime comme tu t'en est sortie avec la conclusion au sujet de la moustache..;)

    bise

    ly xx

    RépondreSupprimer
  12. J'ai participé au jeu de Lakevio sur le tard et j'ai le plaisir de découvrir des textes très différents, et tous formidables.
    Le tien a quelque chose de très émouvant.
    Avec une pirouette drôle à la fin.
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
  13. Très beau récit écrit avec talent

    RépondreSupprimer
  14. bravo chere Tanette, bien amené ton récit ! bonne semaine grosses bises

    RépondreSupprimer
  15. Je découvre ... enfin !!!Super récit Tanette entre Histoire, vécu et ton final est parfait ! gros bisous de nous deux !

    RépondreSupprimer
  16. bonjour tanette...

    tu as parlé de ginko biloba, est ce que tu parlais de l'arbre qui a perdu touts ses feuilles à son pied...?

    bonne journée

    ly xx

    RépondreSupprimer
  17. J'adore ! Attention: l'excès de sel n'est pas bon pour la santé !

    RépondreSupprimer