Andrew Wyeth
Depuis bientôt un an qu’elle avait trouvé une place de
gouvernante en ville, Léontine n’était
pas revenue dans la maison où elle avait passé son enfance, dans laquelle
vivait encore sa famille.
On approchait de Noël, elle avait obtenu un congé
d’une semaine.
Elle se réjouissait de retourner voir les siens. Ils
n’habitaient pas si loin mais les moyens de locomotion n’étaient pas très aisés
et son travail l’occupait vraiment à plein temps
. Les 3 km qui la séparaient de
la gare où l’avait laissée le train ne lui
faisaient pas peur, elle les
avait parcourus par tous les temps quand elle allait à l’école où elle arrivait
l’hiver, transie de froid.
Là, elle était encouragée à l’idée du bonheur qu’elle allait
retrouver.
Elle partit d’un bon pas et, chemin faisant, elle revoyait dans sa
tête un bon feu dans la cheminée et sentait déjà la bonne odeur de soupe qui
s’échappait de la marmite posée sur le trépied
léché par les flammes.
Sa mère la serrerait dans ses bras, comme se
serait bon de sentir son étreinte !
. Son père serait plus distant mais
elle pourrait voir dans son regard l’étincelle qui lui prouverait sa joie.
Sa
grand’mère lèverait les yeux de dessus son ouvrage et lui poserait mille et une
question sur son travail et sa vie en ville. Son grand père se contenterait de
bougonner que « rien ne vaut la campagne » mais elle savait que c’était
sa façon à lui de cacher son émotion.
Restaient ses deux petits frères et sa sœur avec
lesquels elle allait passer une agréable semaine.
Absorbée par ses pensées elle
ne sentait même pas le froid qui traversait ses bottes de cuir et ses
chaussettes de laine tricotées par la grand-mère. La cape qui recouvrait son
manteau protégeait ses épaules de l’humidité de la neige qui s’accumulait.
Elle
n’était plus très loin, elle reconnaissait la maison de leurs premiers voisins.
Elle ne tarderait pas à voir apparaître la sienne, est-ce que quelque chose
avait changé depuis cette longue absence ?
Non, ils étaient tous là, ils l’attendaient,
comme elle l’avait espéré.
Mais comment allait-elle leur annoncer qu'elle était enceinte ?
Mais comment allait-elle leur annoncer qu'elle était enceinte ?
Nous n'avons pas encore eu de neige cette année, par ici. A Lausanne, il fait même trop chaud.
RépondreSupprimerVous tricotez, moi aussi. Parfois c'est une vraie tricotomanie. Pour vous amuser, mon blog * bricolage* remonter pour voir les pulls. La vignette à coté du blog * classique*. Pas beaucoup nourri ces derniers temps. Mon bricolage actuel ; refaire tout mon appartement du plafond au sol. Gros boulot ! Bientôt sur le blog !
Un petit coucou de Suisse.
Ca risque de faire du grabuge!
RépondreSupprimerL'histoire commençait bien,je pouvait déjà imaginer les retrouvailles joyeuses . Je pense que ce noël sera bien perturbé surtout à l'époque on ne plaisantait pas avec le déshonneur . . . . écrit nous ta suite !
RépondreSupprimergros bisous et bonne semaine
MITOU
C'est drôle, j'ai aussi parlé de naissance.
RépondreSupprimerJe ne sens pas l'annonce facile facile...
RépondreSupprimerAïe aïe Aïe ...... ce ne sera pas simple pour elle ! tu décris très bien l'ambiance de ces soirées d'hiver et aussi la façon dont chacun manifeste son amour ! j'aime ! bisous à vous deux !
RépondreSupprimerJ'étais mariée et terrifiée à l'idée "d'avouer" à ma terrible mère que notre fille, née en 1956, ne serait pas unique ! J'ai eu deux fils qu'elle n'a jamais acceptés, même si elle faisait semblant.
RépondreSupprimerAlors pour Léontine, ce ne sera pas plus difficile !
Bonjour Tanette, j'aime bien ta description car je souviens que pour aller à l'école il fallait faire des kms avec nos jeux jambes...maintenant espérons que la nouvelle sera acceptée ou au moins tolérée.
RépondreSupprimerBon début de semaine et bises audoises à tous les deux
chatou
J'aime beaucoup. Je partage les souvenirs de marche dans l'hiver blanc avec ce quelque chose qui vous étreint du bonheur au foyer qui sera heureux de vous recevoir.
RépondreSupprimerJe crois que sa mère devinera et qu'elles prendront la décision d'attendre un peu avant de l'annoncer à tout le monde? Et Léontine, soulagée, pourra passer de bonnes fêtes.
C'est mon inépuisable côté positif !
je pense aussi qu'il vaut mieux qu'elle fasse l'annonce le plus tard possible! Après la messe de minuit par exemple, s'ils sont croyants, elle va avant demander au curé de faire un prêche sur le sujet en conseillant le pardon et l'amour !
RépondreSupprimerBonjour Tanette, la vie de Léontine semble difficile malgré quelques menus réconforts. Un bien captivant récit qui nous replonge au début du vingtième siècle.
RépondreSupprimerle retour de Léontine nous laisse sur un suspens
RépondreSupprimerà suivre
C'est si souvent emblematique de la vie. Quelque chose de tres heureuse, comme les fetes, mais aux meme temps, quelque chose qui peuvent etre tres inquietantes, tres bouleversantes. C'est la vie, n'est-ce pas ? Tres vraie, tres interessante, cette idee. Je te souhaite de tres bonne semaine. ;)
RépondreSupprimerTrès joli texte mais ouille la chute ! et voilà et voilà, la petite campagnarde qui débarque en ville et se retrouve enceinte ! les hommes sont-ils goujats ? mon texte le dit aussi. Gros bisous à vous deux.
RépondreSupprimerbonjour tanette...
RépondreSupprimerun bel enchaînement pour la présentation de cette jeune fille...tu as l'art du punch final...:) à suivre...;)
bonne journée
ly xx
Votre texte nous plonge dans la nostalgie des Noël blanc et puis la dernière phrase nous rappelle que les relations humaines ne sont pas simples, autant hier, avec toutes les convenances qu'aujourd'hui, à une époque dite libérée de toutes contraintes.
RépondreSupprimerUn récit bien mené.
Je vous souhaite une bonne soirée
Berne, ce 1er mars 2017
Jean-Jacques'60
ouch ! le retour semble être compromis !
RépondreSupprimerbonjour tanette...
RépondreSupprimerau sujet des grandes orgues, je n'ai jamais vu de fumée en sortir...;) le musicien doit avoir la pédale douce..;)
bonne journée
ly xx
Oh, Cela me rappelle l'histoire que j'ai écrite !
RépondreSupprimerBlanche
Bises
Bonne fin de semaine.
RépondreSupprimerYvon.
Oh! je suis vraiment surprise par la fin :)
RépondreSupprimerTrès bon texte, j'ai lu avec plaisir.
Mais il n y a pas de neige chez toi vu ces belles fleurs qui égaient déjà ton jardin.
Bonne fin semaine
Et je relis la vie de Léontine..ah !! Belle inspiration , Tanette !! Bon week end !! le printemps approche !!
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